QUAND FINREC JOUE SUR LES CHIFFRES
FINREC (Financière de recouvrement), société de recouvrement intervenant, notamment, pour les Éditions ATLAS, est un modèle du genre : tout est bon pour impressionner le client et obtenir le paiement de sommes supplémentaires.
Voici le descriptif des recettes utilisées dans le courrier adressé par FINREC pour obtenir le paiement dans les meilleurs délais d'une commande de DVD non réglée.
Séquence frisson :
c Mentionner de façon visible sur l'enveloppe d'expédition le libellé "Financière de recouvrement" suivi des mentions "personnel et confidentiel" ;
c Libeller le courrier par le terme "Mise en demeure" rédigé en lettres capitales (du reste sans valeur puisque le courrier est expédié en envoi simple) ;
c Multiplier les références juridiques : "Loi du 09/07/91, décret n°96.1112 du 18/12/96" ;
c Menacer des pires maux "nous déposerons immédiatement une injonction de payer devant le tribunal le plus proche de votre domicile", "aux fins de saisir vos biens mobiliers et salaires" et chiffrer forfaitairement le montant de la condamnation (212,49 €) ;
c Mentionner l'inscription des coordonnées du client dans un fichier ;
c Impliquer les services fiscaux "vos coordonnées peuvent être communiquées à l'administration fiscale sur réquisition de leur part".
Séquence facturation :
c Toute demande d'information nécessite d'appeler un numéro de téléphone surtaxé (1,35 € l'appel + 0,34 € la minute) ;
c Le décompte fait apparaître le montant de la facture initiale complétée de 2 € d'intérêts de retard, mais surtout de 25,79 € "au titre de l'article 32". Une discrète mention précise que ces frais sont à la charge du mandant (terme juridique peu compréhensible pour désigner le créancier, c'est-à-dire les Éditions ATLAS) ;
c Si le consommateur souhaite obtenir une quittance attestant de son paiement il devra décaisser une somme forfaitaire de 9,15 €.
Et dire que cette argumentation de masse a pour objectif de récupérer une créance initiale voisine de... 35 € !